Cakrâsana: posture d’ouverture
Le nom de cakrâsana, la « roue » appelé aussi urdhva dhanurasana, « arc tourné vers le haut » se réfère tant à la forme que prend le corps qu’à l’action de la posture sur les roues d’énergie que sont les c(h)akras
Sur le plan corporel , cakrâsana est une posture d’extension complète et relativement exigeante: elle étire toute la chaîne musculaire antérieure, en développant la souplesse de tous les niveaux de la colonne vertébrale et celle des épaules. Cakrâsana renforce le corps tant les muscles du dos que ceux des bras et des jambes. Les organes internes sont étirés, compressés, et ainsi, stimulés. Le système endocrinien est activé dans son ensemble. Enfin, cakrâsana favorise un bon maintien postural, ce qui est intéressant pour les personnes sédentaires.
La roue affine la conscience corporelle et la synchronisation haut et bas du corps. Le coeur s’accélère; cakrâsana réchauffe amplifie le souffle. Cet asana augmente puissance et vitalité, développant un sentiment d’ouverture et de dilatation, particulièrement palpable après avoir quitté la posture.
La roue est une expérience d’ouverture et de bien être, accompagné d’une sensation de diffusion et de légèreté. L’esprit est comme éclairci. Cakrâsana marie avec justesse stimulation et détente profonde. il libère l’espace du coeur qu’il éclaire intérieurement et pacifie.
Cakrâsana diminue l’excès de kapha. Kapha signifie littéralement » ce qui lie » c’est à dire la force de cohésion. Son élément est l’eau et son élément secondaire la terre. C’est le dosha le plus stable, ses qualités sont lourd, froid, huileux, lent, visqueux, dense, doux, statique. Kapha dosha se loge tout particulièrement dans la région qui va du sommet de la tête à la poitrine. Ses sièges sont la poitrine, les poumons, l’estomac, le pancréas, le plasma, le tissu lymphatique, le liquide synovial, le nez et les sinus, la bouche et la gorge, les glandes salivaires, la matière blanche du cerveau et le liquide cérébro-spinal. Ses fonction sont la fabrication la nutrition et le soutien du corps (dhatu) ; le soutien de la première partie de la digestion, la nutrition et la régénération en eau, des organes des sens, la stabilité, la lubrification.
Un excès de kapha se traduit par trop de lenteur, de léthargie, de paresse, de confusion un manque d’entrain et de motivation, un excès de mucus une digestin lente, une prise de poids facile, un sommeil excessif ou lourd.
Pour en revenir à cakrâsana, sur le plan ayurvédique, les qualificatifs « intensité, extension ouverture stimulation puissance vitalité chaleur légèreté diffusion clarté indique que cakrâsana contribue activement à dissiper un excès de kapha.
Sur le plan psychique kapha est de nature introvertie, enclin à l’inactivité ou à la tristesse. il a intérêt à stimuler son quotidien et à dynamiser sa pratique de yoga. il convient d’y aller progressivement. les postures d’ouverture et échauffantes telle cakrâsana vont ouvrir kapha au monde le stimuler et dégager la zone haute du corps….
…la suite le 17 décembre à l’atelier dédié aux extensions arrières et à la notion d’ouverture…
article par walter ruta dans fidhy info n° 77